Focus sur Oriol Sendros, préparateur physique

Débarqué au club en juillet 2017 après la descente de l’équipe première en National 3, l’espagnol de 31 ans Oriol Sendros se livre sur son métier de préparateur physique qu’il occupe depuis maintenant 3 ans au sein du FC Mulhouse.


Quel a été ton parcours scolaire et professionnel avant de rejoindre le Football Club de Mulhouse en 2017 ?

Je suis tombé dans la marmite assez jeune. Mon père, qui a officié pendant plus de 10 ans au FC Barcelone en tant que kiné de l’équipe réserve et du centre de formation, m’a transmis sa passion pour le football et la médecine, il m’a beaucoup inspiré dans mes choix professionnels.
Concernant mon parcours universitaire, j’ai commencé par une Licenciatura (ndlr : équivalent d’une maîtrise) en sciences physiques du sport à Blanquerna (Barcelone). Juste après ça, j’ai suivi des cours à l’Institut Gestald (Barcelone) de coaching sportif, plutôt axés sur la psychologie. J’ai conclu mon parcours avec un Master de Santé, d’activité physique, avec une spécialité dans l’entrainement des sportifs de haut niveau. J’ai eu l’occasion durant cette année-là de faire mon stage au RCD Espanyol Barcelona (La Liga), où j’ai pu aider l’ensemble du staff technique, en particulier le préparateur physique Albert Sanchéz et le coach (Robert Cuesta) des U18. C’était une année formidable, dans laquelle j’ai pu rencontrer des gens passionnés dans ce qu’ils faisaient et compétents dans leur domaine.

En marge de mes études, durant mes “temps libres” et grâce à mon diplôme UEFA A, j’ai endossé la casquette d’entraîneur des U16 de l’équipe barcelonaise Vila Olimpica ainsi que préparateur physique de leur équipe U19. Toujours dans le football, j’ai pratiqué du futsal au niveau national. J’ai fais également coach personnel pendant plus de deux ans, où j’ai eu l’occasion de travailler avec diverses personnes sur des problématiques variées (perte de poids, préparation physique pour des marathoniens et triathlète, réhabilitation du genoux, …).

 

Comment en es-tu arrivé là, à Mulhouse ?

Je connaissais Eric à l’époque de Villa Olympica, il m’a demandé de venir avec lui pour le projet à Mulhouse. C’était une bonne opportunité pour moi de découvrir une autre culture du football, très heureux. J’ai commencé à prendre des cours intensifs de français à Barcelone : c’est très important d’assimiler au plus vite la langue, surtout dans un métier qui nécessite une communication quotidienne avec les joueurs et le staff. Ma femme est venu avec moi, ça m’avait rassuré sur mon choix à l’époque.

Je me rappelle qu’il y a e une période d’adaptation une fois arrivé sur Mulhouse, la culture française est très différente et c’était ma première expérience en dehors de la frontière espagnole. Mais je dois reconnaître que tout le monde m’a rendu la vie facile ici, on m’a bien intégré, je me suis sentis comme chez moi malgré la barrière de la langue !

Maintenant, après plus de trois ans en France, je dois dire que je me sens comme chez moi, un vrai Mulhousien ! La vie est calme, ça change de Barcelone. De plus, je dois dire que l’Alsace est une région bucolique, avec ses marchés de noël, ses lieux touristiques incroyables.

 

Peux-tu nous expliquer ton rôle de préparateur physique au sein du club ?

Tout d’abord, mon métier consiste à préparer et perfectionner les joueurs physiquement, qu’ils soient en pleine possession de leurs capacités physiques tout au long de la saison sportive et cela passe par du développement des qualités physiques, de la prévention des blessures jusqu’à la sensibilisation concernant l’hygiène de vie. En amont, je fais un travail de réflexion et d’organisation afin de déterminer les priorités, les attentes et les besoins des joueurs.

Cette planification doit s’inscrire dans des cycles d’entraînement déterminés au préalable par le coach Eric Descombes mais elle doit également être journalière et contextualisée : je prends en compte toutes les composantes extérieures afin de proposer des séances cohérentes.

Ensuite, je suis en charge de la réathlétisation des joueurs blessés, en collaboration avec le corps médical, qui m’épaule et me font des rapports au cas par cas. L’exemple le plus récent est le cas de Xavi Puerto. Arrivé au club blessé suite à une rupture des ligaments croisés survenue en fin de saison dernière avec son club espagnol de Villanovense, nous avons dû travailler durement pour rendre Xavi opérationnel le plus rapidement possible. On a fait une première partie de réhabilitation avec le chirurgien de Barcelone, il avait un programme adapté qu’il devait suivre au quotidien. Ensuite, quand il est venu à Mulhouse fin août, nous avons respecté les différentes phases pour récupérer de la force au niveau musculaire, la stabilisation au niveau articulaire et progressivement, on a commencé à travailler sur le travail d’endurance, la vitesse. Durant l’évolution, on a mis l’exercice avec ballon. Groupe + géréer temps match.

Le plus important pour moi, c’est d’aider le club à ma façon. Je suis ici pour travailler et aider à montrer le meilleur visage du club en encourageant tout le monde au quotidien.

Première saison pour toi en National 2, quel analyse peux-tu nous apporter sur cette compétition ?

Le championnat de National 2 est une compétition qui demande un niveau d’exigence proche des divisions professionnelles. La recherche de la performance individuelle est devenu une problématique prise très au sérieuse par les équipes de 4ème division, et n’hésitent plus à débloquer des moyens et de densifier leur personnel médical. C’est aussi le cas chez nous, avec la présence d’une ostéopathe, d’un kinésithérapeute et d’un médecin généraliste qui nous suit régulièrement. Aujourd’hui, entre les réserves professionnelles qui bénéficient d’un appui considérable de leur centre de formation et les clubs qui ont des budgets de plus en plus élevés, il faut pouvoir s’aligner afin de rester un minimum compétitif.

 

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